Concept
C'est dans une perspective de rupture mais aussi de continuité
que je présente cette installation,
Rupture puisqu'il ne s'agit plus de mettre en scène l'éphémère
d'une parole autre que la mienne, continuité en ce que l'Autre
est convié à s'inscrire dans l'espace "installé"
pour le recevoir et conçu pour que son reflet modifie et
participe à l'espace ainsi proposé;
J'ai travaillé par strates successives avec
les signes envahissants et multiformes de la grande ville; ces strates
ont été ensuite redistribuées et recomposées
dans des collages où l'empilement des supports induit différents
niveaux de lecture. Il ne s'agit ni de décrire ni d'expliquer
ce paysage urbain parfois hostile toujours fascinant mais de mettre
en valeur ce qui pour moi en constitue la spécificité,
à savoir la dominante festive, l'énorme machinerie
qui donne au visiteur (étranger?) l'impression d'être
sinon l'acteur du moins le spectateur d'une mise en scène
protéiforme.
Chaque "pièce" présentée
peut fonctionner seule, comme un arrêt sur image sur une composition
constante qui sinon ne cesserait de proliférer. Elle est
ensuite utilisée pour recomposer d'autres signes plus complexes,
Les miroirs environnants ajoutent à l'ensemble
du mouvement et des possibilités infinies d'inclusion et
d'échanges ludiques avec les "visiteurs" qui deviennent
chacun à leur manière, partie intégrante de
l'image qu'ils visualisent.
La performance que présenteront
Muriel Gallois et Gilles Chuyen est conçue pour "initier"
l'installation présentée dans la galerie, mettant
en scène à sa manière l'entrée dans
un espace issu du réel mais devenu autre par le jeu de l'imaginaire
: " Qu'est-ce que l'imaginaire ? Toujours un irréel,
et pourtant une quasi-réalité fondamentalement ambiguë".
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